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Enji Todoroki
Enji Todoroki
Loyal neutre
Profil - Pseudo : Ydrus
Profil - Avatar : Daniel Henney
Profil - Oeuvre d'origine : My Hero Academia
Profil - Messages : 32
Profil - Date d'arrivée : 05/05/2023
Profil - Crédits : Heaven (merci beaucoup !)
Apo - Âge : 38 ans
Apo - Situation amoureuse : Veuf
Apo - Ancien métier : Commissaire
Apo - Communauté : Solitaire
Apo - Nouvelle fonction : Exilé
City - Âge : 45 ans
City - Situation amoureuse : Divorcé
City - Métier : Ancien militaire - Employé en grande surface
City - Quartier : Summerdale
City - Association, fonction : Aucune
Histo - Âge : 25 ans
Histo - Situation amoureuse : Glaciale
Histo - Lieu d'habitation : Ravenbarrow
Histo - Race : Humain à pouvoir
Histo - Métier : Epée du royaume
Histo - Classe sociale : Noble
Surnat - Âge : 46
Surnat - Situation amoureuse : Séparé
Surnat - Quartier : Blackridge
Surnat - Type : Humain à pouvoir (alter)
Surnat - Particularités/pouvoirs : Endeavor maîtrise le feu, il le maîtrise même à la perfection. Il est si intimement lié à son pouvoir que son costume est décoré de ses flammes, constamment allumées.
Surnat - Métier : Héros professionnel
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# Mer 9 Aoû - 23:18
C’était arrivé par lettre depuis un mois. Avec un encadré impersonnel, parfaitement institutionnel, où les destins se jouaient en typographie linéale qui habillait le jargon bureaucratique. Et Enji ne savait pas quoi en penser, toujours pas, même une heure avant le rendez-vous avec son fils ; chance ou coup porté à l’indépendance du cadet ? Sécurité ou chaos à venir ? Le héros de feu n’avait pas d’animosité pour ce papier, en lui même il ne représentait que les efforts des services qui se trouvaient derrière, chaque geste, chaque procédure, chaque mise en relation faites par des gens dont il s’agissait du métier et qui aboutissait à cette convocation au final. Comme au sein de son agence et plus largement dans les professions héroïques ; la sueur, les décisions prises dans l’urgence, les choix, les règles respectés par de nombreuses précautions, les blessures, les morts ; tout finissait fatalement sur papier, dans des rapports détachés à destination des organes de régulations et de la commission. C’était normal, c’était le chemin classique des actes qui finissaient consignés dans des classeurs archivés et des serveurs toujours plus nombreux.

Néanmoins, en être le destinataire n’avait pas la même empreinte. Et même si c’était une convocation qui ne portait pas sur un deuil ardant ou sur un internement, il n’en demeurait pas moins que c’était angoissant. Le père Todoroki savait déjà que son fils était présent grâce à des retours, cependant ce serait leur première rencontre depuis … Depuis qu’ils avaient perdus leur pays et tellement plus.

Seul devant le miroir, il faisait avec précaution un nœud de cravate d’une main qui s’y reprenait pour la dixième fois. Il évitait de trop attarder son regard torve sur son visage dont le rasage inégale mettait en avant les angles escarpés de ses traits ombragés. Malgré toute son imposante stature, il semblait tout de même ne pas remplir ses vêtements, le tissus retombant comme un linceul froissé incapable de se mouler à sa carcasse. Même l’accessoire maintenant noué semblait pendre comme une corde à son cou.

Il attrapa du bout des doigts la lettre et la rangea dans une poche intérieure, réfléchissant toujours à son contenu, à quel genre d’ignorance ceux qui lui avait envoyé pouvaient faire face en ayant l’idée de redonner à Enji un droit sur ce qu’il n’avait jamais su défendre. Il verrouilla la porte de son appartement presque vide et monta dans le taxi qui l’attendait en contre-bas du grand bâtiment à la peinture écaillée.

___

Le son de ses semelles raisonnaient dans le hall au sol carrelé alors que l’homme s’avançait vers une station d’accueil vitrée. Malgré les apparences, Enji était respectueux des procédures, il avait toujours été respectueux des procédures. Alors quand le réceptionniste lui demanda d’attendre et de se placer dans la salle d’attente, il le fit sans hésitation, le dos droit et sa main reposant sur son genoux raide.
De la même façon, quand on vint le chercher il se leva et suivit la nouvelle arrivante sans un mot jusqu’à une porte close. En pénétrant la pièce, il put observer le visage marqué et dual de son plus jeune fils. Leurs présences ici étaient la preuve de l’échec des adultes, de son échec.

Il ouvrit la bouche mais la referma. Il n’avait rien à présenté à Shoto, il n’y avait rien de présentable chez lui dans l’immédiat. Alors il se tut. Comme il savait si bien le faire. Déviant à peine son regard vers la personne qui le saluait et lui expliquait la raison de sa venue ici. Utilisant de nouveau ces mots qui sur le papier faisaient sens : « Père », « tuteur légal », « mineur », « filiation », « protection » mais qui dans ce cas, n’était qu’une illusion créé par une vie couché sur papier.

Il finit par s’asseoir sur le siège proposé sans lâcher le plus jeune des yeux. Le père Todoroki demanda si il était possible de les laisser seuls. Hésitation, mais finalement demande accordée pour un temps plus que court, à peine une dizaine de minute. Mais peut-être juste assez pour remettre du sens dans ce qui se passait là, dans ce qui se jouait ici. Selon leurs propres mots. Car personne plus qu'eux ne pouvait savoir tous ce qui s’était passé entre les murs traditionnels de la demeure familiale. Lui même n’était pas sûr de complètement le savoir alors qu'il en était l'instigateur.

« Shoto. » C’était bas, c’était loin du cri qui raisonnait à chaque fois comme un rituel, c’était juste son nom. «… » Il ignorait quoi ajouter, il ignorait quoi aborder, ayant peur que chaque mots, chaque question puisse couper l’envie au plus jeune de lui dire ce qu’il ressentait, la vérité de ce qu’il vivait. « Je suis heureux de voir que tu es en vie. » C’était… un début.
Anonymous
Invité
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# Sam 9 Déc - 20:35
Cela ne fait pas longtemps que Shoto est présent à Silvergate. Tout juste quelques semaines, si peu qu’il peut encore les compter sur ses doigts. Tout juste quelques semaines pendant lesquelles il a bien été forcé de s’adapter à son nouvel environnement. A cette île étrange, qu’il a tout juste commencé à découvrir, passant les premiers temps hospitalisé avant d’enfin être autorisé à sortir. Et surtout, l’adolescent n’a eu que quelques semaines pour se faire à l’idée que son monde a été détruit. Que tous les mondes, puisqu’il y en avait d’autres, l’ont été en même temps que le leur. Il a eu du mal à l’imaginer, Shoto. Du mal à comprendre le concept de plusieurs mondes évoluant en parallèle, déjà. Mais surtout, du mal à accepter que son monde, que tous ceux qu’il avait connu, n’étaient plus. Sa mère, sa sœur, ce frère si longtemps disparu… Shoto n’était pourtant pas quelqu’un qui avait de nombreux amis, des connaissances à n’en plus finir ; il avait toujours été contraint à la solitude par les coups de son père et même de ses frères et sœurs, il ne savait au fond pas grand-chose. Mais Shoto avait intégré la Seconde A. Shoto avait rencontré ceux qui l’acceptaient parmi eux, sans concession. Qui le considéraient comme un ami, alors même qu’il faisait tout, depuis le départ, pour les éloigner, enfermé dans la forteresse de solitude que les années et les mauvais traitements de son père avaient construit autour de lui, lui faisant croire qu’il ne pouvait être qu’autre chose qu’inatteignable. Il n’en avait pas dévié de son but, pourtant, celui de devenir le meilleur héros. Au contraire, la Seconde A lui avait d’autant plus donner la force de tout donner pour l’atteindre. Ils étaient ses amis, presque une famille de substitution. Et voilà qu’ils avaient tous disparus, sans même que ce soit la faute de All for One ou même de Shigaraki et de son pouvoir de désintégration. Sans qu’à priori, ce ne soit la faute de personne. Sans que cela n’est de sens. C’était juste arrivé, comme ça. Et personne ne pouvait expliquer exactement pourquoi.

Et Shoto avait dû encaisser cette nouvelle, alors même qu’il tentait de se remettre des blessures de son dernier affrontement avec Toya – de ce seul et unique moment où il avait vu sa famille faire front, ensemble, pour tenter de ramener son aîné. Il avait dû accepter la mort de tous ses proches, et au-delà, de tous ceux qu’il avait pourtant juré de protéger, alors même que ses yeux lui semblaient encore trop secs suite au déchainement de feu de son frère pour pouvoir pleurer. Et Shoto n’avait jamais cru, lui qui pourtant n’avait jamais cru être empli d’autre chose que de son envie d’être un héros. Et de l’opposition à son père.

Puis il y avait quelques bonnes nouvelles, qui étaient malgré tout tombées. Ou tout du moins, c’était comme ça qu’on les lui avait présentées. Car les autorités semblaient avoir fait des recherches sur lui et Natsuo, d’autant plus que Shoto, lui, était encore mineur. Et ils avaient retrouvé son père. Son père, Enji Todoroki, plus connu sous le nom d’Endeavor dans leur monde, qui avait été un temps le numéro 1 de leur pays à la suite de la retraite forcée d’All Might. Son père, qui était ici, à Silvergate. Présent. Vivant. On n’en avait pas dit plus à l’apprenti héros, rien sur sa situation, sur sa santé. Juste qu’il était en vie. Et que Shoto, en tant que mineur, allait devoir être remis à son autorité.

L’adolescent n’aurait su dire ce qu’il avait ressentit à cette annonce. Le soulagement, profond, sincère, en apprenant que son père avait survécu à cette catastrophe, qu’il n’avait pas été simplement effacé de la réalité. La peur, instinctive, enfantine, avec laquelle il avait appris à vivre depuis bien longtemps, mais qui pouvait ressurgir, de temps à autre, alors même qu’il avait apprise à la contrôler avec les années, d’autant plus quand on lui apprenait par surprise qu’il devait retourner avec celui qui lui avait tant fait subir. Et par-dessus tout cela, la colère, grondante, puissante, presque trop par rapport à celle dont il avait pourtant l’habitude envers son père. Parce que lui, Endeavor, Enji Todoroki, avec tout ce qu’il avait pu faire subir à sa famille, était en vie alors que tant d’autres avaient disparus. Et Shoto trouvait cela injuste. Vraiment injuste. Même s’il n’avait jamais voulu qu’Endeavor ne meure, même s’il  avait pu redouter cet instant quand il l’avait vu disparaître sous les coups des brainless. Le savoir ici, quand les autres n’étaient plus… Cela avait réveillé un véritable sentiment d’aigreur en lui. Un sentiment qui ne l’avait pas quitté, pendant tout le mois qui avait suivi qui le séparait de cette rencontre à laquelle il se préparait autant qu’il l’appréhendait. Et c’était aujourd’hui que cela devait se passer.

L’attente se fait pour Shoto directement dans le bureau de l’assistante sociale, s’il a bien compris face à qui il se trouve. Un bureau froid, impersonnel, au sein duquel il répond succinctement aux tentatives un peu vaines de la femme tout de gris vêtu. Et quand la porte s’ouvre pour laisser passer l’homme qui lui a donné la vie, c’est dans le silence que Shoto se mure aussitôt. Aussitôt, sa posture se raidit plus encore, sa tête se fait droite, ses lèvres se pincent. Et alors que l’assistante sociale hésite face au regard droit de l’adolescent qu’il se refuse de tourner vers son père. Et même alors qu’elle accepte de les laisser une dizaine de minutes, tout juste, même alors qu’il se retrouve seul à seul avec celui qui, pendant des années, a tenté de le forger à son image, Shoto n’a tout d’abord aucune réaction. Ou plutôt, tout juste un tressaillement, quand la voix de son père prononce son prénom, de ce ton maladroit, presque gauche, en réalité. Et un nouveau, plus prononcé, quand il affirme être content de le voir en vie.

Et un instant, Shoto ne sait que répondre. Parce qu’il se refuse à mentir, ne sait, de toute façon, pas le faire. Mais que qu’il ne sait quoi dire face à cela. Parce qu’il ne sait tout simplement pas ce qu’il ressent lui-même. Parce que malgré le mois qui s’est écoulé, Shoto n’a jamais réussi à dénouer la question. Jamais réussi à se défaire de cette colère sourde, qui va pourtant de père avec son soulagement. Jamais  réussi à savoir ce qu’il pourrait lui dire, une fois en face de lui. Comme c’est le cas maintenant. « Bonjour, père. Je vois que c’est le cas pour vous aussi. » Le ton n’est pas froid, mais la neutralité de sa voix doit en donné des aspérités aussi glaciale que celle que Shoto est capable de dégénérer. « Ils m’ont dit que vous étiez arriver avec les premiers portails. » Depuis de nombreuses années, donc, maintenant, ce qui voulait dire que son père était assez bien installé pour lui dire ce qu’était sa vie ici. Et ce que serait, potentiellement, celle de Shoto si jamais il se décidait à le rejoindre comme on le lui demandait. Ce qu’il n’avait toujours, de toute façon, aucune envie de faire.
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