◊ On est donc repartis avec la valise. Destination : chez nous, dans la City, en 2019. Et tous ensemble, pour le coup. Bien joué, Five ! Sauf qu'en arrivant à la maison...

Bon, vous savez quoi ? Je vais pas vous la faire dans l'ordre où on a découvert les choses, ça, c'était hyper compliqué. A la place, voilà ce que j'ai compris :

◊ Dans le futur qu'on a rejoint, durant la douzième heure du 1er octobre 1989, 43 16 femmes avaient accouché à travers le monde, 37 femmes qui n'étaient pas enceintes quelques minutes auparavant. Pourquoi si peu ? Ben parce qu'apparemment, quand la maman d'Harlan est morte en 1989, il a pété un plomb et, comme il avait en fait toujours les pouvoirs de Vanya, ben il a tué nos mères - sauf celle de Ben, puisqu'il le connaissait pas, Ben - et 21 autres, sans le faire exprès.

◊ Vous connaissez la suite : Sir Reginald Hargreeves (aka Dad) a acheté et adopté sept de ces gosses pour fonder l'Umbrella la Sparrow Academy. Parmi ces sept gamins, il y avait Number 4, moi un type nommé Alphonso... Et aussi Number 2, Ben - un Ben bien différent de celui qui m'avait hanté pendant des années avant de disparaitre lors de l'apocalypse.

◊ Et donc, quand on a débarquer à l'Academy, on a rencontré cette bande de clowns et appris qu'on était pas chez nous, mais chez eux... Mais moi, tout ce qui m'intéressait, c'est que Ben était là, et que les autres le voyaient aussi ! Bon, malheureusement, lui, il avait pas l'air hyper ravi de me voir aussi content de le voir ! Et je crois que je l'ai vexé dès le début, mais je sais même pas ce que j'ai dit... En tout cas, il m'a mis un bon gros pain dans la figure ! Et à peine relevé, je me suis fait écraser par Luther - vous savez, mon frère à moitié gorille... Aïe ! Enfin bref, ça a fini en grosse baston, et j'ai essayé d'en profiter pour faire des progrès avec Ben. J'étais planqué dans le bureau de Papa quand Diego est venu me chercher pour qu'on se barre. Mais, c'est balo, Five avait oublié la valise de la Commission.

◊ Comme on était bien fracassés, je les ai emmenés à l'Hôtel Obsidian, un Palace luxueux quelques décennies plus tôt - mais un peu sur le retour, il fallait l'avouer - où j'avais eu mes habitudes dans notre 2019 à nous - mais où, malheureusement, je suis désormais un étranger. N'empêche que c'est l'endroit parfait pour faire profil bas sans aucune question indiscrète de la part du personnel. En échange de la montre de Luther, on a eu une chambre pour les mecs, et une chambre pour les filles. On était bien là-bas : cocktails, lits superposés en mode camping... le seul des mecs qui râlait, c'était Diego.

◊ Ce qu'on ne savait pas, c'est une sorte d'orbe de feu était apparue dans le sous-sol, un genre de paradoxe temporel. Grace/Mom descendait pour ranger la valise avec les vieux sacs quand elle l'a aperçue. Elle l'a pris pour une divinité et s'est mise à lui vouer un culte - enfin, façon buisson ardent, vous voyez le délire ? Et le machin absorbait des gens, à commencer par Marcus, quand il l'a touché.

◊ Après avoir rencontré le gosse de Diego, j'ai laissé les autres s'occuper de leurs trucs - de toute façon, on m'explique jamais rien - et je suis parti à la recherche de ma mère, Rachel Herschberger, en Pennsylvanie. J'ai embarqué Five, qui voulait prendre sa retraite, sous prétexte d'un road trip. On s'est retrouvés devant une communauté Amish. Le calme, la nature, la sérénité... Bon, ça a pas duré, les Amish m'ont flanqué à la porte fissa ! Mais au moins, j'ai pu parler à ma tante, et en apprendre un peu plus sur la mort de ma mère, et recevoir son journal de recherches sur les morts mystérieuses du 1er octobre 1989. On a parcourut le journal avec Five dans la voiture, et on l'a montré aux autres en rentrant ; apparemment, c'était parce qu'on était là malgré la mort de nos mères que le paradoxe temporel était apparu - le paradoxe du vieux schnoque, quelque chose comme ça. Du coup, tout le monde se préoccupait de plein de trucs, mais moi, je voulais savoir qui avait tué Rachel - ma maman dont j'avais les yeux.

◊ Diego soupçonnait Reggie, alors j'ai mis une combi de plongée pour passer par les égouts et m'introduire à l'academie, dans son bureau. Je l'ai confronté, il m'a juré que ce n'était pas lui... Et là, j'ai vu que la tarée au venin hallucinogène et l'autre quatre lui ramenait de la bouffe, des médocs, et des papiers à signer, sans poser de questions. Il leur obéissait aux doigt et à l'oeil. Il m'a confié, après, qu'il s'était avoir, qu'il était à leur botte, qu'ils le contrôlaient avec ces médocs. Je lui ai raconté ma vie, il m'a offert de la glace. Et finalement, je l'ai aidé à se sevrer, je lui ai appris à planquer les médocs et à les recracher après. Quand il s'est endormi, j'ai entendu chanter, et à la cave, j'ai découvert Grace qui priait son "dieu".

◊ Quand je suis rentré, j'ai découvert que pépé Harlan était toujours vivant. Il avait dû se planquer avec sa mère car on était considérés comme des terroristes communistes responsables de l'assassinat de JFK, les "Kennedy Six". Il était un peu croulant, à force, mais pas assez pour l'empêcher de venir buter deux des Sparrows. Et d'assommer la chérie de Luther aussi, mais grâce à mon grand frère, elle était vivante.

◊ J'ai essayé de parler du globe de lumière à Diego, aussi, mais il m'a pas cru - il était trop occupé à punir son gosse pour avoir lancé un cocktail molotov... Du coup, le môme devait nettoyer tout l'hôtel, et devinez qui devait le surveiller ? Bah c'est tonton Klaus ! Alors je l'ai regardé nettoyer en lui racontant toutes mes conneries de jeunesse. Et lui, il m'a appris que je souffrais sûrement de trouble oppositionnel avec provocation. Et je me suis surpris moi-même en l'empêchant de voler des trucs. Et puis on a fait les fous sur le chariot jusqu'à ma suite préférée ! Et là, j'ai remarqué que le buffalo blanc de la suite me rappelait le tableau du bureau de papa. J'en étais là de mes réflexions, quand le p'tit Stanley s'est mis à jouer avec un lance-harpon... Et m'en a accidentellement balancé un en plein coeur !

◊ Résultat, je suis retourné chez "Dieu" - enfin, pas le dieu de Grace, hein, la gamine du paradis ! Et j'ai découvert un truc que j'avais oublié : que papa avait fait des expérience sur le temps que je restais mort avant de revenir à la vie ! Et j'ai goûté le menudo de ma mère, qui m'a convaincue d'arrêter d'essayer de la venger... Et puis je me suis réveillé dans l'ascenseur, enroulé dans un tapis de fourrure blanche comme un burrito, et avec un mal de crâne de tous les diables.

◊ Et, d'indice en indice concernant ce mystérieux buffle blanc, j'ai fini par retourner chez papa. Je lui ai tout raconté sur sa mort, et en échange, il m'a proposé de m'aider à comprendre qui je suis. Et là, il m'a fait un câlin... Et il m'a électrocuté, cet enfoiré... Je me suis réveillé enfermé dans le coffre de sa voiture. 22 minutes plus tard, apparemment. Et il m'a emmené jouer à la balle, mais une version particulièrement tordue - le busball. Je devais me tenir debout sur la route, me faire taper par un véhicule, et me relever assez vite pour attrapper la balle qu'il me lançait. Et quand j'ai fini par réussir... Alors, il m'a emmené dans le cimetière, devant le caveau familial où j'avais passé tant de nuits cauchemardesques, pour que j'affronte mes démons... Ou plutôt, mes fantômes. Il a fini par conclure que j'avais plus peur de l'échec que des fantômes, qu'il nous avait sûrement fait nous sentir plus faibles qu'on ne l'était, qu'il avait entretenu mes peurs... Et que j'en étais capable !

◊ Et puis, le machin bidule paradoxal a avalé le plus gros de la planète, bâtiments compris, et on a trouvé refuge à l'hôtel Obsidian - Propriété de Reggie, apparemment. Du coup, j'ai appris que Luther et Sloane allaient se marier, et j'ai aidé papa à s'intégrer un peu, aussi. C'est moi qui ai célébré le mariage - ben ouais, je suis ce qu'on avait de plus proche d'un prêtre ! Après ça, papa s'est pointé au mariage, il a fait un discours chelou. J'ai picolé avec Ben, on a bien discuté, et finalement il a décidé d'être un mec nouveau, un mec bien ! Et on s'est vraiment beaucoup bourré la gueule - mais ça, c'est une histoire pour un autre jour, hein ! En tout cas, le lendemain, il m'en a voulu... Les gens sont d'un compliqué !

◊ Finalement, on a voté pour aller à Oblivion, un endroit caché dans la suite du buffalo et qui, d'après Five, était le dernier refuge contre la fin du monde. Papa tenait qu'on y aille, mais on a voté, et la majorité était contre. Sauf qu'on a trouvé Luther mort, tué par le "Guardien" que Diego et Lila avaient rencontré ailleurs. Alors on a décidé d'y aller quand même, pour se venger. J'étais le dernier, et papa m'a poussé au dernier moment en disant que je l'avais bien aidé, mais que j'étais "plus de problèmes que je ne le valais". Le kugelblitz se rapprochait et allait m'engloutir, moi, le dernier humain sur terre. Alors, j'ai eu un éclair de génie, et je me suis tué en me jetant sur la corne de la tête de bison accroché au mur.

◊ Et donc, je me suis retrouvé dans mon petit coin d'après-vie de plus en plus familier, avec Luther. Luther, que papa avait tué. Je voulais rester mort, mais j'ai dû revenir à la vie, à l'hôtel Oblivion, pour les prévenir... J'ai réussi à me faire assommer par papa, puis éventrer par l'un des gardiens - quatre pour le prix d'un, youpi ! - mais je les ai quand même prévenus. Le dernier gardien allait tuer Sloane, alors j'ai utilisé mes dernières forces pour invoquer le fantôme de Luther - c'est lui qui a tué le dernier gardien. Grâce à mon entrainement, je suis revenu à la vie rapidement (malheureusement, le gardien aussi) et on a dû se mettre chacun sur une étoile gravée au sol pour l'arrêter définitivement. Un courant électrique nous a parcourus, et le gardien s'est changé en cafards qui ont fui son armure. Et une sorte de "machine" a absorbé nos pouvoirs et notre énergie vitale - sauf Allison, que papa s'est bien gardé d'utiliser vu qu'on était huit, qu'il en fallait sept, et qu'elle avait un genre de deal avec lui. Elle a essayé d'intervenir, sans résultat. Même ses pouvoirs n'ont pas suffi à l'arrêter. Alors, elle l'a tué avec la faux du dernier gardien en lui coupant la tête en deux par le haut. C'est là que j'ai pu voir que Luther avait raison : papa était un alien, au sang bien verdâtre en plus. On a été libérés, très affaiblis. Mais elle n'a pas pu s'empêcher d'appuyer sur un bouton rouge, malgré les avertissements de Five - de nous tous, en fait.

◊ Tout est devenu noir... Et je me suis retrouvé à Silvergate, intact et avec un mal de crâne de tous les diables, convaincu que je venais d'arriver de notre saut temporel de 1963. Mes souvenirs ne me sont revenus que plus tard, en 2021... Mais ça aussi, je vous le raconterai un autre jour.

Âge : 24 ans
Situation amoureuse : I got a lot of love to give
Planète : Arnovine
Type : Astrolithe
Particularités : Klaus a la peau jaune pâle, une longue chevelure qui semble scintiller d'or à la lumière du soleil, et de lumineux yeux violets. (L'image est pour la vibe, pas pour l'esthétique).
Métier : Hippie de l'espace, prof de "gymnastique méditative"

Un jour, un jeune couple d'Arnovins a fait une découverte en se promenant : une capsule d'éjection d'urgence qui s'était crashée sur leur planète. Ils l'ont ouverte pour voir s'il y avait des survivants, et n'y ont découvert qu'un chérubin Astrolithe aux yeux violets éclatants. Ils l'ont recueuilli, l'ont nommé Klaus, et l'ont élevé comme leur propre fils.

Klaus a grandi en étant plus petit que les autres, différent tant par son apparence que par ses pouvoirs. Mais cet enfant fantasque et agité se complaisait dans sa différence. Ses parents l'ont élevé pour propager la paix et le respect, et lui ont appris à canaliser ses émotions explosives par la méditation, ce qui lui a permis d'améliorer considérablement sa maitrise de sa température corporelle.

Au coeur de l'adolescence, il s'est découvert trois nouveaux centres d'intérêt : draguer, faire la fête, et faire brûler doucement des plantes à la chaleur de ses doigts pour inhaler les fumées aux parfums les plus doux.

Désormais jeune adulte, il prône paix et amour partout où il va, et il est toujours partant pour des rencontres, disons, enrichissantes. Comme ses parents lui ont dit qu'il devait se trouver un métier, mais que toutes ses options le barbaient, il s'en est inventé un : enseigner la technique de gymnastique méditative qu'il a perfectionnée au fil des années pour se réguler.

Il y a quelques semaines, il a fait la connaissance d'une jolie Arnovine pleine de créativité, nommée Rose. Ils sont désormais les meilleurs amis du monde, et il s'applique à lui apprendre à se détendre, à s'amuser et à faire la fête.

Âge : 27 ans (1424)
Situation amoureuse : Marié à Pearl
Royaume : Palais Royal d'Everwinter
Race : Humain
Classe : Envoûteur
Capacité/magie :
Capacité innée : Voir les fantômes, surtout quand il est sobre. Auto-régénération.
Capacité de classe : Klaus a un potentiel magique absolument inentraîné et ne connaît aucun sort.

Métier : Prince incompétent
Classe sociale : Royauté
Date d'arrivée à Erith : Une fois, en 1419, il a cru qu'il était allé jusqu'à Erith, mais en fait, c'était juste un rêve de beuverie.

Oh... you know, dicks, drugs, debutantes. My holy trinity.

◊ Son altesse, le prince Klaus Louis Maximilien d'Everwinter est né par une chaude matinée d'automne il y a maintenant 27 ans. Second-né du roi et de la reine d'Everwinter, il n'était pas destiné au trône, mais des devoirs princiers l'attendaient néanmoins.

◊ Mais dès l'enfance, il a été la proie à des épisodes de terreurs nocturnes. Des cauchemars dans lesquels il voyait des êtres étranges et fantomatiques, anonymes pour certains, familiers pour d'autre, comme la sévère Dame Quitterie, soeur d'un lointain ancêtre, dont il avait un jour aperçu le portrait dans l'une des galeries moins fréquentées du palais. Si sa mère faisait de son mieux pour le réconforter, son père, lui, jugeait qu'il devait grandir et devenir digne de son rang. Cela a créé très tôt un fossé entre le prince et le roi. Aussi, lorsque ces "cauchemars" ont commencé à se produire lorsqu'il se savait éveillé, il n'en a parlé à personne. Et même sa mère n'a pas soupçonné de lien avec la magie qui coule dans ses veines.

◊ A l'adolescence, lorsqu'il est arrivé en âge de fréquenter les mondanités de la cour, il s'est rendu compte que la musique et les conversations des convives noyaient les voix qui le hantaient. Il a également très vite réalisé que, lorsqu'il était ivre, ces cauchemars qui le suivaient même en plein jour semblaient soudain disparaitre. Klaus s'est à peu près désintéressé de ses leçons et des affaires politiques, leur préférant de loin les fêtes de la cour. Les années passant, il a aussi découvert les charmes des dames... et des hommes.

◊ Et finalement, ses parents ont décidé qu'il était temps pour son union. Klaus n'était pas pressé de se marier - il savait qu'en tant qu'amant, il assurait, mais qu'en tant qu'époux, il risquait de laisser à désirer. Mais la nuit de noces s'est révélée épouvantable. Enfin, Pearl était très douée pour préserver les apparence, et Klaus, malgré la prévenance dont il pouvait faire preuve avec les femmes et les hommes qui partageaient son lit, ne s'est pas rendu compte qu'elle se forçait.

◊ Le mariage n'a pas fait miraculeusement disparaître les fantômes, et Klaus a repris son train de vie, malgré la désapprobation de Pearl. En plus de Noctis, qui le couvrait tout en le rappelant à l'ordre, sa femme s'est elle aussi mise à le réprimander constamment, alors il a commencé à faire de son mieux pour l'éviter. Il a assez de famille morte pour l'engueuler sans avoir besoin que les vivants s'y mettent aussi.

◊ Un an plus tard, sa petite soeur - le membre de la famille qu'il apprécie le plus, même s'ils ne sont pas très proches, car elle ne l'engueule pas, elle - est partie à l'aventure, sans prévenir. Klaus espère qu'elle va bien.

◊ Quatre ans après son mariage, Klaus évite toujours autant son épouse et les réprimandes de cette rabat-joie. Mais apprendre qu'elle a failli mourir lors d'une expédition - à laquelle il a refusé de l'accompagner car il se sentait mal - pourrait bien tout changer. Car Pearl est tout de même son épouse, et Klaus s'en voudra qu'il lui arrive quelque chose.