— ☆ ☆ —
@Gaia

La lance transperce Nia, déclenchant de la stupeur chez tous le monde. Seule lexa, essoufflée, observe l’ancienne reine d’Azgeda, sa poitrine se soulevant et s’abaissant trop vite. Le sang noir coule à plusieurs endroits sur son corps. Sa main, qui a servit à tenir la lame de Roan pour prendre l’ascendant sur lui. Son nez, après un coup de pied de son adversaire. Elle a vaincu. Elle a vaincu, mais à quel prix ? La vie d’une ennemie, surprenant tout le monde, donnant à Roan un trône qu’elle n’est pas sûre qu’il soit prêt à accepter. The Queen is dead. Long live the king, qu’elle a dit. Cette décision qu’elle a prise, elle va devoir l’assumer maintenant. Elle va devoir faire en sorte de surveiller Roan. Elle craint qu’il ait la même folie des grandeurs que sa mère, après tout. Malgré les différents entre la mère et le fils, les chiens ne font pas des chats.

Alors qu’autour d’elle les gens fêtent sa victoire et l’ascension d’un nouveau roi, Lexa finit par s’isoler un peu, évitant Clarke, Titus… elle a besoin d’être un peu seule et de communiquer avec les esprits des anciens commandants pour essayer de prévoir les prochaines étapes de son plan pour renforcer la coalition. Elle n’arrive cependant jamais jusqu’en haut de la tour de Polis.

Un éclair de lumière et elle se retrouve … Ailleurs. Dans un endroit étrange qu’elle ne reconnait pas. Perdue, elle tourne sur elle-même et elle observe ce qu’il se passe. Elle se baisse pour ramasser un journal qui a volé jusqu’à elle, suffisamment neuf pour qu’elle réalise qu’il s’agit probablement de la date du jour. Elle cligne deux fois des yeux et elle secoue lentement la tête de droite à gauche. Elle est revenue dans le passé. Dans un étrange passé qui ne ressemble pas à ce dont Clarke et les autres Skaikru lui ont parlé. La main de Lexa se porte à sa ceinture, mais elle n’a pas repris son épée. Elle est sans armes, dans un endroit étrange, et sans personne qui –

Une femme se jette alors à genoux devant elle. Heda na kik raun feva. Lexa fronce les sourcils et elle l’observe en silence, alors qu’elle lui explique qui elle est. Gaia. Une gardienne en voyant sa tenue. Gaia, répète-t-elle, enregistrant le nom de la jeune femme dans son esprit. Elle qui n'a jamais été séparée de Titus de toute sa vie se demande réellement comment elle va faire sans lui. Mais, elle est la Commandante, elle est celle qui prend les décisions, et ce sentiment déstabilisant qui l'envahit doit disparaitre. Lexa hoche la tête et elle inspire un grand coup. Sais-tu où nous sommes ? La question est légitime. Lexa a besoin d'avoir des informations sur cet endroit pour savoir quoi faire et surtout comment le faire.Ce nouvel endroit est à la fois étrange et familier, ce qui est encore plus perturbant. Mais, elle va devoir s'y faire.

— ☆ ☆ —
@Lexa

Lorsque Gaia part s'assurer que le Sactuaire est prêt pour accuillir Wonkru le lendemain, elle ne s'attend pas un seul instant à ne jamais voir les portes du bunker se sceller.

Gaia tombe dans un mystérieux portail qu'elle ne connaît pas, et qui lui évoque la chute dans le terrier d'Alis - héroïne des fables de l'un des philosophes préférés de Kalliope Fleimkepa, si on en croit les membres de son ordre qui ont trouvé sa bibliothèque personnelle une dizaine d'années après sa mort.

Elle a à peine le temps de songer qu'elle n'a prévenu personne de son expédition, qu'ils seront perdus sa Gardienne de la Flamme, qu'elle aperçoit soudain une femme aux longs cheveux blonds, aux traits familiers. Elle s'élance avec précipitation, toute autre pensée oubliée. Et avec ferveur, elle tombe à genoux devant sa Commandante.

Dans son dos, un étrange portail lumineux, aussi infranchissable que s’il était derrière une vitre. Un peu plus loin sur la place, une femme aux cheveux blonds familiers étudie un morceau de papier recouvert de texte. Gaia ne toujours l’a vue que depuis le fond de la salle, mais reconnaît aussitôt ce visage familier.

Elle s’élance avec précipitation, tombe à genoux devant sa Commandante.

- Heda na kik raun feva. Lorsque celle-ci fronce les sourcils, Gaia abaissa sa capuche verte, symbole des Fleimkepa, révélant son visage. Ai laik Gaia. Je suis là pour te servir, Heda, comme Titus avant moi. Heda hoche alors la tête. Gaia sait-elle où elles sont ? Malheureusement, je l'ignore. Je viens d'arriver ici par un étrange tunnel de lumière.

Genoux toujours au sol en signe d'allégeance, Gaia dévisage la Commandante, perplexe. Elle n'a pas changé depuis le jour de sa "mort".

Titus nous a dit que tu avais perdu la vie, Heda. Je suis heureuse de te voir bien portante.

— ☆ ☆ —
@Gaia

Gaia, la jeune femme qui se trouve devant elle porte le symbole des Fleimkeipa. Une légère part de Lexa est soulagée de voir qu’elle ne sera pas seule en cet étrange monde. L’autre se dit qu’elle aurait préféré quelqu’un en qui elle a réellement confiance comme Titus. Elle ne va cependant pas se laisser aller à ressentir des émotions qui seraient clairement inutiles en cet instant. Lexa refoule donc tout ce qui pourrait lui causer du mal au fin fond de son cœur, et elle en ferme la boite. Exactement comme elle l’a appris pendant des années aux côtés de Titus et des autres Natblidas qui auraient pu se retrouver à sa place aujourd’hui si elle n’avait pas gagné son Conclave.

Lexa demande alors à Gaia si elle sait où elles sont. La jeune femme tourne alors la tête par réflexe vers le tunnel de lumière d’où elle-même provient et elle laisse échapper un soupir. Elle repousse une mèche de ses cheveux en arrière et elle secoue lentement la tête de droite à gauche. Je n’ai pas perdu la vie, répond-t-elle machinalement. J’ai été absorbée par un tunnel de lumière et… Elle écarte les bras, comme pour désigner l’endroit où elle se trouve. Je suis arrivée ici il y a quelques minutes, ajoute-t-elle avec une expression perplexe. Elle tend alors à Gaia le journal qu’elle a ramassé, sur lequel se trouve la date du jour. Il y a quelques minutes, je faisais face à Roan dans l’arène. J’ai tué la reine d’Azgeda au lieu de prendre la vie de son fils et… soudainement j’étais ici, dit-elle, d’un ton pensif. Lexa ne comprend pas ce qui a pu se passer. Elle sait juste qu’elle doit se tenir la tête haute, et être capable de réagir vite en cas de danger. Car, danger il ne peut qu’y avoir dans un endroit inconnu comme celui-ci, dont elle ne possède ni les règles ni les codes. Relève toi, dit-elle. Nous devons explorer cet endroit pour comprendre ce qu’il s’est passé et comment rentrer chez nous.