Dans ce nouveau monde, Casca n'a pas de but particulier. Elle se contente d'errer et surtout de survivre, c'est bien là son objectif principal. Se faire dévorer par un zombie ne lui donne pas la moindre envie, ni même se faire tuer par un autre humain qui voudrait le voler par exemple. Cela serait surement plus avantageux de faire équipe avec d'autres survivants ou de rejoindre un groupe, mais elle n'est pas vraiment prête à faire confiance. La solitude lui va plutôt bien. Au tout début, elle avait suivi des gens, il y avait même un ancien collègue de travail, elle s'était sentit rassurée jusqu'à ce que cette enflure tente de la laisser derrière pour qu'elle serve de fast food à un groupe de mort vivant pour leur laisser le temps de s'enfuir. Depuis ce jour là, tout à changé, elle a enfin comprit qu'être trop gentille, c'est la mort assurée. Elle qui autrefois disait amen à tout... A présent, c'est marche ou crève, chacun pour sa gueule. C'est cruel, mais ce monde l'est devenu et il n'y a que comme ça qu'on peut survivre. La si douce, gentille et faible Casca n'est plus que l'ombre d'elle-même. A présent, c'est une louve solitaire, sans foi, ni loi, qui n'hésite pas à tuer s'il le faut. Un changement radical, mais sans ça, elle serait surement morte depuis des lustres.

Alors qu'elle passait dans une rue, elle entendit du bruit, des morts peut-être ? Par acquis de conscience, elle alla vérifier en toute discrétion. Le spectacle ne l'étonna pas. Une femme était "prisonnière" d'un groupe de cinq connards qui semblaient prendre un malin plaisir à la frapper. C'est si drôle de s'attaquer à quelqu'un de seule... Des lâches, ça la dégoutait au plus au point. Mais ce ne sont pas ses oignons, elle avait donc l'intention de partir, mais entendre les pseudos plaintes de la jeune femme la retienne. Non, elle n'y va pas pour sauver cette fille, mais pour tuer ses hommes et s’épargner plus tard des ennuis si jamais sa route croise la leur. Mieux vaut prévenir que guérir.

Casca se rapprocha sans un bruit, elle pouvait bien les voir, des putains d'enflures qu'elle ne va pas regretter de buter. Cependant, à cinq contre un, elle doit se montrer vigilante. Même si ça risque d'être bruyant, il lui faut tuer un où deux types rapidement et pour ça utiliser son flingue est ce qu'il y a de mieux. Sans être la meilleure tireuse, elle est assez près pour réussir à viser plutôt juste. L'arme en main, elle attend d'avoir une cible parfaite et hop une détonation résonne dans l'air et contre les murs des bâtiments aux alentours. Ça va attirer les zombies, ça doit lui laisser moins de dix minutes pour finir, c'est faisable. La bruit, puis le mec touché qui s'effondre sur le sol créer la panique chez les quatre hommes restant. Parfait ! Elle attend un petit peu, toujours caché, d'ailleurs, un homme s'approche, il a bien entendu d'où venait le bruit. Quand il est proche d'elle, elle sort de sa cachette et lui colle deux balles dans le torse. Et un autre de moins, plus que trois. Son arme à feu étant précieuse et les munitions rares, elle la range pour prendre sa batte de baseball cloutée, ça fera du dégât aussi ça. Voilà qu'elle s'approche pour terminer le combat.

Deux types en moins, du bon travail pour le moment, propre et sans avoir pris un coup, l'avantage d'avoir une arme à feu. Mais les munitions sont rares et précieuses, alors elle va privilégier le corps à corps pour finir les trois autres. Ils sont énervés, ça se voit à leur visage et aux insultes qu'ils lui crient. Est-ce qu'ils pensent l'intimider de la sorte ? Ça fait longtemps que ça ne lui fait plus rien, ils peuvent bien la traiter de tous les noms que ça lui fait ni chaud, ni froid.

Elle esquive un premier coup de poing qui aurait du terminer dans sa figure, profitant de la perte d'équilibre du gars, elle le pousse d'un coup de pied chassé et enchaine sur un coup de batte en plein dans la tête. K.O ! Il n'en reste plus que deux, dont un qui s'occupe de la prisonnière. Pour l'heure, elle n'a pas le temps de s'occuper de la fille, elle doit se charger de survivre et ne pas s'intéresser à elle, c'est aussi un moyen de la garder en vie. Si ces types, s'imaginent qu'elle vient pour la sauver, ils pourraient la tuer direct, comme ça, ils n'en parlent plus. Son ignorance à l'air de faire mouche et elle doit passer pour une folle ou une pilleuse qui en a un peu trop dans le pantalon, l'idée ne lui déplait pas, il faut le dire. Plus jamais, elle ne se laissera faire, c'est fini la gentille Casca d'avant qui disait amen à tout tel une esclave stupide. L'un des gars s'écrit un gros "putain de merde" en montrant une direction qu'elle n'a pas trop le temps de prendre en compte, car il détale juste après sans demander son reste. L'autre semble faire pareille. Dès qu'elle entend les râles des morts vivants, elle comprend qu'elle a surestimé son temps. Bon, qu'est-ce qu'elle fait ? Inutile de pourchasser ces pétochards. Courant vers la captive, elle découpe les liens de cette dernière et lui dit clairement : "J'espère que t'es apte à courir, car on a de la compagnie !" Faut pas compter sur elle pour l'aider, si jamais elle traine trop, elle l'abandonnera. Hors de question qu'elle sacrifie sa vie pour une inconnue, sa vie à elle compte plus que celle des autres, c'est sa nouvelle philosophie.

La prochaine fois, elle s'abstiendra peut-être de venir aider quelqu'un et de se foutre dans la merde. Mais il était trop tard pour y penser. Au moins, elle pouvait se consoler en se disant qu'elle avait éliminé des connards sur qui elle ne risquera pas de tomber. Car ça aurait pu être elle à la place de cette fille. Une bonne action de temps en temps, ça ne peut pas faire de mal, non ? Reste à voir si elle parvient à se tirer sans se faire croquer par ses choses.

La brune fut détachée rapidement, trainer n'est jamais bon signe dans ce genre d'endroit. Elle semblait apte à courir et alla même récupérer ses affaires. C'est à deux qu'elles se dirigèrent vers la sortie. Dehors, les derniers survivants se faisaient "bouffer" tel un buffet à volonté par les zombies qui semblaient se rassasier de tout ça. "On a pas trop le choix, on va devoir foncer là où il y a le moins de zombies et dégommer ceux sur notre passage," annonce t'elle en n'ayant pas de meilleur plan. C'est que ces choses venaient d'un peu partout, attiré par le bruit, elles ne cherchaient pas à comprendre plus que ça. Il suffisait de voir là ou il y en avait le moins pour se frayer un chemin entre eux et casser la gueule de ceux qui voudraient les croquer. "Par là, si on court assez vite, on peut passer sans se faire attraper." A l'inconnue de faire son choix, Casca avait fait le sien. A présent, elle vivait avec le danger, de toute manière, pas le choix avec ce nouveau monde.

Sa batte de baseball dans une main, son couteau à porté si jamais, elle s'élança la première. Autant donner l'exemple. Elle courrait, rapidement, ses pas étaient précis, elle savait ce qu'elle faisait. Un zombie se décala et elle eut juste le temps de lui donner un coup d'épaule pour le déséquilibrer et le faire tomber au sol. Pour autant, elle ne s'arrêta pas, elle esquiva deux mangeurs de chair, cogna l'un d'entre eux avec sa batte clouée. Bref, elle se frayait un chemin et l'ouvrait aussi pour l'ancienne prisonnière si elle ne tardait pas trop. Plus loin, elle voyait une issue, moins de zombie, une grande avenue, ça pourrait les sauver et même qu'elles pourront s'abriter dans un bâtiment le temps que tout ceci se tasse.

La jeune femme ne voulait pas du tout rester ici alors que les zombies affluaient, attirés par le bruit qu'ils avaient entendu juste avant. Casca ne cherchait qu'une chose : à survivre. C'est presque étonnant qu'elle soit venue aider quelqu'un, ceci n'était pas dans ses habitudes, on dirait une part de son ancienne elle qui avait refait surface. Avant que les zombies n'apparaissent, elle était une femme faible et soumise qu'on pouvait écraser facilement, incapable de s'imposer ou de dire non. Mais cette fin du monde avait révélé son côté obscure ou juste son "moi" le plus profond. A présent, elle était une femme forte, parfois cruel et égoïste qui ne pensait qu'à sa propre survie. On va dire que sauver l'inconnue était l'exception qui confirmait la règle.

Pour autant, elle se la jouait solitaire, bien qu'elle l'ait libéré, elle prit les devant quand il s'agissait de fuir. Attendre plus d'une seconde, c'était la possibilité qu'elle se fasse choper par un mangeur de chair. Si elle ne la suivait pas, ce n'était à présent plus son problème. Agile et rapide, elle se frayait un chemin, tuant ou poussant ceux qui la gênait. Sans encombre, elle se sortie de là. La fille qu'elle avait sauvé aussi, même si elle avait prit un peu plus de temps. Le duo s'éloigna ensemble pour ralentir plus loin. Casca s'approcha d'un bâtiment et en ouvrit la porte. C'était une petite maison, le mieux c'est de se cacher à présent, histoire de laisser passer ses choses si certaines les ont suivi. De plus, un peu de repos après cette course folle ne sera pas de repos. Sans peur, elle ouvrit la porte et entra, frappa trois coups contre un mur pour voir si le bruit attirait un mort vivant. Aucun bruit, aucun mouvement, ceci voulait peut-être dire que la voie était libre. "Tu fais ce que tu veux, mais moi je vais me cacher ici pour reprendre des forces et éventuellement laisser les zombies passer et aller plus loin." C'était son plan, plutôt simple à concevoir, mais faire compliqué ne servait à rien. Sans trop attendre sa réponse, elle s'enfonça plus loin dans la maison, toujours armée pour réagir si une chose surgissait de l'ombre. L'absence d'odeur pestilentiel lui confirmait déjà plus ou moins qu'aucun mort n'était à déclarer ici.

La survivante n'avait pas l'intention de trainer dehors pour le moment. Même si en courant, elle avait semé la horde de zombie, ces derniers allaient peut-être suivre leur direction. Les zombies c'est con, ça entend un bruit ou voit quelque chose et ça part dans sa direction jusqu'à ce qu'autre chose les fassent changer de direction. A l'abri derrière quatre murs, c'était l'assurance de les laisser passer sans être vu, du moins, c'est la théorie. Ainsi, elle indiquait à la fille qu'elle venait de sauver qu'elle pouvait faire ce qu'elle voulait, rester ici ou continuer dehors, elle s'en fichait pas mal. Casca allait rester ici. Ainsi, elle allait rester ici, du moment qu'elle ne faisait rien pour attirer les monstres, ça lui allait. "Du moment que tu restes silencieuse, ça me va." Le bruit ça les attire, alors elle préfère prévenir.

Avant tout, elle devait inspecter les lieux, car même si la porte d'entrée était fermée, des zombies pourraient y être depuis longtemps. Les anciens locataires par exemple ? Ainsi, elle allait commencer par le bas, l'autre brune par l'étage. Voilà qui allait accélérer les choses.

Casca débuta par le salon, ça se voyait au premier regard que personne n'était là. Par sécurité, elle referma les rideaux pour ne pas être vu. Le mouvement ça pourrait peut-être attiré les affreux dehors. Ensuite, direction la cuisine, rien non plus, en fait, le rez-de-chaussé était safe. Ainsi, elle s'attarda dans la cuisine, ouvrant les placards dans l'espoir de trouver quelque chose à manger. Rien ! Une petite porte ouvrait sur ce qui était un garde manger. Des étagères presque toutes vides. Juste quelques conserves qui restaient. Non, une conserve pas ouverte, le reste n'était que des cadavres vides. Des flageolet, elle aurait préféré autre chose, mais fallait se contenter de ça. Avec sa boite, elle retourna dans le salon, sa comparse d'infortune n'était pas encore descendue. Elle profita de ce moment pour s'asseoir sur le canapé, un pause ne sera pas de refus, surtout après le sprint qu'elle venait de faire.  

Le tour avait vite été fait, mais il n'y avait pas de zombie ici, ce qui était un bon point et la maison avait déjà dû être pillé. A moins que les anciens propriétaires n'aient emportés tout ce qui était important pour partir avec, une possibilité vu que tout était en ordre. Au moins, elle avait trouvé une boite de conserve, c'était pas le top du top, mais ça restait mangeable. Ce qu'elle aurait aimé trouver des pâtes ! Ce n'était qu'un rêve à présent.

Installé sur le canapé, elle attendait le retour de l'inconnue qu'elle avait sauvé. Pourquoi elle s'était mêlée à cette histoire ? Elle qui se foutait pas mal de la vie des autres à présent. Casca avait changé, elle n'était plus la douce jeune femme, faible et qui disait oui à tout, incapable de refuser une demande. Son instinct de survie l'avait emporté dans ce nouveau monde, l'affirmant et la rendant plus forte, mais aussi plus cruelle. C'est la loi du plus fort qui régnait, elle l'avait bien compris.

La brune arriva, pour la rejoindre sur le canapé, tout comme elle, ses recherches furent un échec, pas vraiment étonnant. "Cette maison est vide, quelqu'un a déjà dû passer." Il ne restait que le confort du mobilier et au mieux des vêtements pour renouveler ceux trop sales ou abimés. Au moins, les fringues, ça reste quelque chose que les survivants trouveront toujours facilement. La demoiselle se présenta, Raven. C'est vrai qu'avec un nom ça sera mieux quand même. "Et moi c'est Casca," dit elle simplement. C'est pas pour ça qu'elles vont devenir copines. La brune ne s'allie à personne, elle ne sait que trop ce que ça fait de croire aux autres. A un moment ou un autre, on vous plante toujours un couteau dans le dos.

Raven proposait de partager une barre de céréale. Okay, ce n'est pas une connasse, ou du moins pas totalement. "Garde ça pour le dessert," indique t'elle. Vu qu'elle avait voulu partager, autant partager la conserve. Ainsi, elle montre la boite de flageolet, hum super festin en perspective ! "Au menu ce soir, des flageolet ! On peut voir s'il reste du gaz pour le faire chauffer, ça sera meilleur," propose t'elle. Sinon, il reste l'option de la bougie en dessous pour réchauffer tout ça. Quand on est en mode survie, on apprend diverses techniques pour réchauffer de la nourriture. Dans la cuisine, il devrait aussi être possible de trouver des assiettes et des couverts, ce qui peut être pratique pour manger de manière civilisée. "J'espère que t'aimes ça, parce que c'est le seul truc mangeable que j'ai trouvé dans le coin. Enfin... faut trouver un ouvre boite avant." Une boite à l'ouverture à l'ancienne, on était surement pas sur de la qualité première, mais bon, faut bien faire avec. "Viens m'aider à fouiller dans la cuisine," dit-elle en se levant.  

La maison ne leur apportera pas grand chose d'utile. C'était globalement vidé de denrées utiles comme la nourriture. Il restait ce qui n'intéressait personne en cas de survie, c'est à dire les meubles, les tableaux, la vaisselle... Peut-être même que dans la salle de bain, il y a du maquillage des produits d'hygiène de type gel douche. On va pas se le cacher, l'hygiène est aussi devenue rudimentaire, difficile de prendre une douche tous les jours et le shampoing et le gel douche ne sont clairement pas une priorité à mettre dans le sac. Par contre, elle ne dirait pas non à quelques rouleaux de papier toilette... Enfin, elle verra ça plus tard. Au moins, elle avait trouvé une boite de conserve, même si on était loin de la boite de foie gras, elle se contentera parfaitement des flageolets, hum... super repas en perspective. Cette boite sera partagé avec Raven, elle voulait bien faire ça, après tout, elle allait partager sa barre de céréale, ça sera en quelque sorte, donnant-donnant.

Ce super repas avait l'air d'enchanter autant qu'elle la brune. Mine de rien, ça revient à du grand luxe de manger ça. A présent, il faut trouver de quoi ouvrir la boite, car le couteau n'est pas la meilleure option et qu'elle ne comptait pas se blesser. Direction la cuisine à la recherche d'un ouvre boite. Elle pourrait aussi trouver des allumettes, elle a vu des bougies dans le salon, ça pourra servir à faire chauffer la boite histoire de ne pas manger froid. Visiblement, Raven avait trouvé quelque chose : le fameux ouvre boite. "Bien joué ! On ne va pas galérer à l'ouvrir comme ça !" De son côté elle continua ses recherches et trouva des allumettes, il n'en restait plus guerre, mais ça devrait suffire. "J'ai vu une fois sur une vidéo youtube qu'on pouvait faire chauffer une boite de conserve avec une bougie. Ça prendra un peu de temps, mais je trouve ça plus réconfortant et meilleur de manger ça, chaud," remarque t'elle en montrant sa boite.

De retour dans le salon, elle prend plusieurs bougies et se décide pour allumer la bougie de type "chauffe plat", mais allume les autres aussi pour avoir un peu de lumière. Une ambiance à la bougie, ça donne tout de suite une ambiance moins glauque, ça donne un petit côté plus cocooning. "Faut qu'on arriver à mettre la boite en équilibre sur quelque chose et on glisse la bougie dessous." Un peu de recherche, trouver quelque chose qui ne risque pas de s'enflammer et le tour est joué ! La boite ouverte, le feu en dessous, faut laisser mijoter, ça risque de prendre un peu de temps, mais elles ne sont pas pressées de toute manière. "Je crois qu'on va avoir un peu de temps à tuer avant de manger. Qu'est-ce qu'il s'est passé tout à l'heure ? C'était qui ces types ? Pourquoi ils t'ont capturé ?" demande Casca sans détour, crevant directement l’abcès !