Il y a des jours comme ça où rien ne va. Et évidemment, cela n'allait pas me mettre spécialement de bonne humeur.

On commence par ce satané réveil qui refuse de se mettre en route. Alors qu'on se le dise, je le met plus pour le cas où je ne me réveillerais pas. Ce qui n'arrive jamais. Mais il me permet quelque fois de traîner un peu au lit. Et je me réveille presque en sursaut, à l'heure dite, et le réveil ne se déclenche pas ! On poursuit avec la machine a café - que j'avais acheté d'occasion - qui ne s'allume pas.

Je sens que ma patience va être mise à rude épreuve.

Et on finit avec ma moto, une bonne vieille moto des années soixante-dix que j'avais retapé pour avoir un moyen de transport facile et qui se faufile partout. Mais la pauvre vieille commençait vraiment à donner des signes de faiblesses. Il fallait vraiment que je l'emmène dans un garage.

La moto:

J'arrive donc au boulot un peu juste et file aux vestiaires me changer. Je sens que cette journée me réserve des surprises. Je passe prendre un café vite fait et je parle de mes malheurs aux autres. L'ambiances reste bon enfants et les railleries pleuvent.

- Je ne jouerais pas mon Calimero, les gars, ne rêvez pas !

Mais bientôt un autre gars passe à proximité. Je ne me rappelle pas de tous les prénoms, qu'on se le dises, il y a beaucoup de gars et on travaille avec beaucoup de monde. Mais il me rafraîchit la mémoire. Il se trouve être le frère d'une fille mécano qui adore les motos. "Génial ça !" C'est une aubaine. Je suis vernis et je prend les coordonnées pour pouvoir l'emmener dès le boulot sera terminé. Je suis en pleine période de révisions pour passer inspecteur. Et j'avoue que j'ai besoin de ma moto. Je vais devoir à pas mal naviguer et elle ne peut pas me lâcher maintenant. J'aurais sans doute les moyens de m'offre une moto plus récente par la suite. Mais pour le moment, je préfère garder mon vieil engin.

La journée passe lentement. Une fois n'est pas coutume, je prend un sandwich à la cafétéria. Je me demande ce qui m'attend. Je suis pas super à l'aise avec les gens. Bon, mon métier m'emmène à en croiser beaucoup, mais le domaine du travail est différent. Là, on parle de personne de tous les jours... Bref, quand je peux éviter, je parle peu. Il faudrait que je m'ouvre un peu plus aux autres, mais je ne garde pas forcément de bonnes expérience et cela m'a amener à me renfermer beaucoup.

Je gare ma pauvre bécane usée devant le garage et je cherche des yeux une femme. Je sais quand dans ce genre d'endroits, on ne voit pas beaucoup de filles. Mais je suis approché par un homme qui me demande ce que je veux.

- On m'a conseillé Claire. C'est pour ma moto. J'ai quelques soucis avec.

L'homme n'ai pas étonné, je suis donc au bon endroit. Et il l'appelle en disant qu'un client voudrait la voir. "Cient" c'est le mot. J'ai toujours pu bidouiller quelques trucs, mais le gros de la mécanique,, je ne suis pas encore familier de la mécanique moto. Je suis plus à l'aise sur les voitures, il faut bien le dire. J'ai d'ailleurs appris avec mon grand père.

Une silhouette approche et je comprend que c'est Clair. Je me montre plutôt cool. Je ne suis pas en tenue, je suis une personne banale, jean, veste de cuir épaisse, casque vintage au bras, pull over uni, des santiags... Je suis un motard comme  un autre.

- Bonjour, Clair c'est ça ? Je viens pour elle.

Je montre la Honda vieux model.

- Elle semble avoir un peu de mal en ce moment. J'ai un peu de mal à passer les vitesses et j'ai l'impression qu'elle tousse un peu. J'avoue que je préfère avoir un avis de spécialiste, je n'ai jamais fait de mécanique sur un moto et elle est plus toute jeune.

Un sourire un peu gêné. Je ne suis pas de ceux qui s'offrent une moto neuve tous les jours et je voulais économiser pour la changer bientôt. Mais en attendant, j'en prenais soin. Elle me rendait bien service.

malice

Le garage semble bien marcher. Je m'en veut presque d'arriver si tard, mais le travail ne me permet pas toujours de faire ce que je voudrais. J'ai fait au plus vite pour ne pas trop manger sur les horaires et surtout avoir une chance de voir ma moto passer entre des mains expertes. Les miennes ne le sont autant que je voudrais. J'aurais pu rester sur une voiture et la bricoler comme je faisais avant, mais le moto permettais de se faufiler vraiment dans la circulation pour ne pas perdre de temps. Et malgré ses sautes d'humeur, elle m'avait permis d'arriver assez tôt au garage.

Je m'étais présenté et j'avais précisé que je cherchais Claire. Je ne disais pas qui m'envoyais, mais elle le saurait sûrement. D'ailleurs l'homme qui l'appelle est plus âgé. Il aurait presque un air de famille.

- Claire, il y a un client pour toi !

- Merci ! Tu peux y aller, je vais gérer le reste.

- Parfait, à demain. Bonne fin de journée à vous.

- Merci à vous et bonne fin de journée.

Tout en s'avançant, je pense vraiment qu'ils sont de la même famille. La jeune femme est brune, élancée, sportive. Elle est souriante et lumineuse. En d'autre circonstances, elle aurait été une de mes victimes. Quand je dis victime, j'aurais sans doutes aisément usé de mon charme pour la séduire. Pourtant, j'avais depuis longtemps rangé ce don au placard. Mais elle était vraiment charmante et rayonnante.

Elle demande ce qu'ai le problème en regardant le vieux modèle que j'ai garé devant l'entrée. Je l'entretiens, je prend soin de ce petit bijou. Elle m'a longtemps servi et je tiens à ce qu'elle m'accompagne encore quelques temps. Je me suis habitué et je la trouve agréable à conduire.

- Je vois et bien ne vous inquiétez pas, c’est tout à fait réparable. Il y a deux possibilités, il se peut que ça soit lié à la boîte de vitesses ou à l'embrayage, mais avec ce que vous me décrivez, il se peut fort bien que ça soit juste un problème d’embrayage.... Je peux la réparer aujourd’hui, vous êtes chanceux, vous êtes le dernier client de la journée. Chris m’a prévenu qu’un de ses collègues viendrait pour sa moto, vous êtes bien Peter Quill, n’est-ce pas ? Je dois avouer que je me suis un peu préparé, car je sais que c’est quoi une moto qui commence à faire ces caprices... Voulez-vous attendre à l’intérieur durant la réparation ou vous voulez faire un tour en attendant ?

Elle examine déjà la moto et me parle de son frère. Alors il l'a bel et bien prévenu. Il faudra que je le remercie pour ça. Si tout se passe pour le mieux, elle pourrait devenu ma mécano attitrée. Je cherche depuis longtemps une personne qui travail bien.

- C'est ça. Je confirme que je suis bel et bien celui dont Chris a parlé. J'avoue que je garde un souvenir de ma dernière expérience de garage assez mitigé. Je ne sais pas si le gars à vraiment fait quelque chose. Et depuis, j'ai quelques petits soucis. Si vous trouvez ce qui ne va pas, vous deviendriez la personne la plus importante dans ma vie.

Je plaisante, mais ce serait proche de la vérité.

- Et bien si cela ne vous dérange pas d'avoir une pipelette à côté de vous, je ne suis pas contre parler un peu et vous regarder travailler. C'est plutôt rare de voir un mécano proposer ce genre de chose. Cela veut dire que vous gérez assez pour ne pas avoir peur du regard qu'on pourrait avoir sur votre travail.

Je l'aide à bouger l'engin et à la placer où elle le souhaite. Non parce que je doute qu'elle en soit capable, mais plus par galanterie. Et cela me permet de continuer à lui parler.

- Je suis prêt à parier que vous avez une moto. Si c'est le cas, quel modèle avez-vous ?

Les motos sont entrées dans ma vie lorsque je suis arrivé. Je connaissais, mais étant enfant, je n'avais jamais pas pu monter sur ce genre d'engin. J'avais de plus grandit dans l'espace et les transport similaires existaient, mais n'avaient rien de commun. Rien que le système de propulsion était plus ce que j'aurais pu bricoler, mais la mécanique humaine m'était étrangère. J'avais appris à bidouiller ma voiture, mais une moto, je pouvais à peine faire des réglages et le nettoyage. Merci les réseaux et l'internet pour me procurer des tutos pour m'aider. Mais la grosse mécanique, je préférais la laisser à des spécialistes.

malice