Je n'étais pas encore vraiment au fait que de drôles d'endroits pouvaient exister. Je venais d'un monde où j'avais tout connu, je veux dire, nombre de créatures habitaient cette univers, comme tous les autres, apparemment. Mais je n'avais jamais entendu parler de vampires avant mon arrivée dans ce monde qui m'était étranger et pourtant si familier. J'étais né sur Terre. Je reconnaissais être sur une planète qui lui ressemblait vraiment, mais avec une différence notoire, les vampires existaient bel et bien.

J'étais d'un naturel curieux. Et je ne m'interdisais pas d'en rencontrer quelques uns. Nombres d'entre eux étaient pacifiques. Il vivaient comme tout le monde, même s'ils avaient un rythme de vie différent. Je ne voulais pas vraiment savoir si toutes les légendes que j'avais entendu à leur sujet étaient fondées. Mais je devais avouer que j'aurais adoré parler avec l'une de ces créatures.

En tant que policier, je ne devais évidemment pas faire de vagues, mais ce monde n'interdisais pas de ce défendre, tout comme celui que j'avais connu. Et je portais toujours mes blasters, bien accrochés à mes côtés, comme je l'avais toujours fait. On aurait pu me prendre pour un de ces cowboys futuristes qu'on aurait pu voir dans des films. Et mon masque nanotechnologique bien accroché derrière mon oreille droite. J'étais Star-Lord, cela ne changeait rien. J'avais cette chance de pouvoir garder mon identité, celle qui faisait de moi un Gardien de la Galaxie, mais personne ne me connaissait comme tel ici.

Je ne pouvais pas passer tout mon temps à rechercher mes amis perdus. Je faisais ce que je pouvais, mais je devais penser à ma vie. Il se pouvait que je ne les revois jamais. Cette pensée était douloureuse, mais c'était une triste vérité. Je devais songer à vivre ma vie, même si je n'abandonnerais sans doute jamais mes recherches.

J'arrive dans ce bar. Et à première vu, rien ne change. C'est animé, des bruits de conversations, de verres qui s'entrechoquent, de la musique et une danseuse. Toute semble faire penser à n'importe quel bar que j'ai connu, peu importe l'endroit. Même les odeurs sont familières, le tabac, le malt, la sueur... beaucoup de senteur agréable ou moins s'entremêlent et s'ajoutent à cette ambiance relativement détendue. Je m'avance donc et m'installe au bar, sur l'un de ses hauts tabourets et je regarde les bouteilles. Je suis indécis. Etait-ce une bonne idée ? Probablement pas, mais j'avais envie de me détendre. Et je voulais profiter d'une agréable soirée.

Il ne fallait pas longtemps pour qu'une ravissante brune passe à proximité et m'interpelle.

- Bonsoir mon chou, que désirez-vous boire ? Avez-vous besoin du menu afin de mieux choisir ? Nous avons une grande sélection de boissons

J'ai l'impression d'entendre des phrases sortie d'un autre temps ou d'un autre monde. Je plisse les yeux un moment, je souris en coin avant de lui répondre enfin.

- Et bien je suppose que vous servez du whisky aussi. Je suis un grand amateur d'alcool fort. Peter Quill, ravi de vous connaître...

Les habitudes ont la vie dure. Je suis un éternel séducteur, même si je ne cherche pas forcément de la compagnie. Mais autant rester agréable. Et elle parait plutôt sympathique. J'attends à ce qu'elle se présente à son tour. Je saurais déjà son petit nom et peut-être que j'aurais l'aventure de parler enfin à une personne. Je ne suis pas coutumier de ce genre de choses ces temps-ci. Je me rend compte que je suis bien trop solitaire et même si je cherche à m'ouvrir aux gens, cela m'est difficile de vraiment faire comme si tout allait bien alors que je suis seul, que tous ceux que je connaissais ont disparus et que je ne les reverrais probablement jamais.

malice

Quand on y pense, on a du mal à croire que la grande partie de sa clientèle sont des vampires. Quelques humains passent la porte, mais par curiosité, comme je l'ai fait sans doute. La jeune femme m'écoute et se présente enfin, me tendant la main.

Le sensation est étrange. Peut-être à cause du froid qu'elle véhicule quand elle me touche. Pas un froid glacial, attention, mais une fraîcheur légère. Elle serait donc une vampire. Je sais que ceux n'auraient pas de réelle chaleur corporelle. Et je la fixe alors qu'elle se présente, souriante et agréable. Le ton de la voix est doux, le son de sa voix à quelque chose de reposant, calmant.

- Je suis également ravi de vous connaître Peter. Je suis Josephine Montilyet, propriétaire du Pandemonium, mais je vous en prie appelez-moi Josie.

Elle semble vraiment amicale. Je n'avais pas peur d'elle, elle était en plus plutôt agréable à regarder et rien n'aurait pu me faire voir qu'elle pouvait être une de ces créatures de légende qu'on dépeignait comme froid, le teint pâle et les yeux généralement rouge sang. Mais les légendes et les histoires de mon enfance n'avait rien à avoir avec ce qui se passait sans doute dans ce monde. Il était peut-être difficile de faire la différence avec un humain au premier abord. Et comme je ne savais rien, je ne voulais rien supposer.

- C’est la maison qui offre, disons que c’est un cadeau de bienvenue.

- C'est aimable à vous, Josie.

La curiosité change de main. Elle me regarde de côté et se demande ce que je peux bien faire ici. Elle m'explique qu'en général les gens cherche à savoir ce que sont les vampires. J'avoue que je rejoins ce cas précisément. Mais il y a aussi la fascination malsaine qui fait qu'ils veulent expérimenter et se faire mordre. C'est un peu extrême, mais je suppose que c'est assez courant. Après tout, la curiosité malsaine est courante aussi dans les autres univers. je ne connais pas un monde où je n'ai pas vu ce genre de curiosité étrange.

Dois-je lui avouer que c'est la curiosité qui m'amène. Celle de voir des vampire, savoir à quoi ils ressemble, ce qu'ils pensent de nous, ce qu'ils font au quotidien ? Je m'aperçoit que nombre d'entre eux ne sont pas si différents de nous. Mais d'autres font ce qu'ils sont sensés faire, mordre, transformer des humains en vampire. On est amené à souvent enquêter sur des phénomènes qu'elle décrit. On nous a souvent mentionner des morts par morsures, mais on n'a jamais vraiment retrouver les coupables. Ils agissent dans l'ombre, rapidement, de façon invisible.

- Je suis comme tous les humains que vous avez pu rencontrer je crois. Sauf que je ne cherche pas à ma faire mordre. C'est juste que les vampires, dans mon monde n'ont pas une bonne réputation et surtout, ils n'existent que dans des histoires à vrai dire.

Elle me demande évidemment comment est mon monde. Elle a donc deviné que j'étais un des débarqués du portail. Je suis étranger en quelque sorte et je découvre encore un monde qui ressemble à ce que j'ai connu tout jeune mais avec des créatures en plus qui n'existent pas chez moi.

- Ça ressemble à quoi votre monde ? Si vous avez envie d’en parler bien entendu, je ne force en rien. Si vous désirez discuter dans un endroit un peu plus privé, on peut toujours se rendre au lounge là-bas. Ne vous inquiétez pas pour le boulot, j’ai toujours quelqu’un qui peut prendre ma place.

Je souris. Elle est curieuse. C'est une chance. Cela fait une éternité que je n'ai pas parlé de mon histoire. Personne ne s'y intéresse vraiment. Alors quand une personne me questionne, je suis ravi de pouvoir en parler, faisant remonter des souvenirs agréables et peut-être un peu amers aussi.

- Je suis née sur Terre, une jolie planète bleue. J'étais heureux avec ma mère. Mais elle est morte alors que j'étais très jeune. Et je ne l'ai pas bien vécu. Je me suis enfuis ce jour là et j'ai été enlevé par des extraterrestres pour être livré à mon père, une race très ancienne qu'on appelle céleste. Mais il n'avait rien d'un créateur de monde. Il voulait simplement gouverner sur l'univers. Il avait besoin de mon essence pour y arriver. Mais cela voulait dire perdre les seuls amis que j'avais.

Je marque une pause et avale une gorgée de malt brun et parfumée.

- J'ai grandi dans l'espace, avec des voleurs intergalactiques. J'ai fait des choses peu recommandables. Mais j'ai aussi rencontré des gens incroyable qui allaient devenir ma famille. J'ai donc quitté les Ravageurs - c'est leur nom - et j'ai volé de mes propres ailes avec mes amis. On se faisait appeler les Gardiens de la Galaxie, pour avoir sauvé en partie celle-ci, à plusieurs reprises d'ailleurs. Mais un jour un gars a eu une idée de génie et à fait explosé l'univers, en faisant apparaître le portail qui m'a amené ici.

Une nouvelle pause ou j'avale une nouvelle gorgée.

- Etes-vosu allée déjà dans l'espace ? C'est magnifique ! Les étoiles, les nébuleuses, les mondes et leur soleils, tout ça me manque. Mais je n'ai plus de vaisseau. Et ce qu'il me reste c'est mon Zune, avec lequel j'écoute ma musique, mon masque, accroché ici et qui se déploie au touché. Et les deux blasters que vous voyez à ma ceinture.

Je lui montre le petit dispositif derrière mon oreille et elle a sûrement vu les pistolets à doubles canons qui sont attachés à mes côtés.

Voilà mon histoire, parfaitement résumée. Je ne parle pas de tout, mais j'ai résumé l'essentiel. Mais peut-être aura-t-elle plus de questions. Je suis ouvert à la discutions et peut-être que j'aurais l'occasion d'en apprendre sur les vampires grâce à elle.

malice