Vous voulez connaître ma personnalité, mon caractère ? Allez, allez, prenez une chaise, une bonne tasse de thé et notez-le bien, car il m’est encore difficile d’évoquer certaines choses à cœur ouvert. Je suis indomptable et une grande séductrice dans l’âme, j’affole les hommes et je le sais très pertinemment. Une croqueuse d’homme dirait-on, mais le temps, on peut dire que cette flamme est moins forte, je ne me dévoue pas aussi aisément qu’auparavant.

Directe et trop franche, je dis ma façon de penser et je sais que ce n'est pas tout le monde qui aime entendre la vérité. La vérité fait mal, je l’ai appris à mes dépends, je n’ai que très peu d’amis. J’adore plaisanter sur tout, toujours une petite blague sur le bout de la langue. J’essaie d’avoir un côté cool. Certains pourraient dire que je suis marginal, ce qui n’est pas totalement faux. Je préfère dire que je ne me soucie pas des conventions, je ne défie pas les lois. Je suis la loi. Je suis libre et je vis ma vie comme je l’entend sans me poser de questions.

D’autres diront que je suis violente et dangereuse, autant pour les autres qu’envers moi-même. Je le suis, enfin je l’étais. J’essaie de calmer cette partie de moi-même malgré que la tentation y est. Dans les combats, je ne le fais pas dans la dentelle, je suis quand même assez brutale. J’adore être tueuse, ça me permet de me défouler, c’est dans ma nature. J’aime ce qui fait mal, me sentir exister. J’ai été par le passé dangereuse, mais ce n’est plus trop le cas aujourd’hui, j’y travaille.

Rebelle pur et dur jusque dans le cuir de mes vêtements. Comme si ma vie n’était qu’une éternelle vengeance. Je peux me montrer arrogante, malgré que je ne me démonte devant personne, j’ai une sacrée personnalité, qui peut agacer et décontenancer parfois. J’aime faire la fête, ça c’est indéniable.

Forte, combattante, courageuse, je donne l’impression que rien ne peut m’atteindre. Mais derrière chaque visage se cache une fragilité. J’en ai vécu des choses… J'ai été élevé par des parents abusifs et négligents et j'ai souffert de divers problèmes. Je ressens beaucoup de souffrance, que j’ai causé par le passé, beaucoup de remords d’avoir fait du mal aux autres, autant à Buffy qu’envers le Scooby-gang. Envieuse de la blondinette d’avoir une famille, des amis, un observateur qui l’aime, c’est sûr que j’aurais aimé vivre dans ces circonstances à elle. Toujours crû que Buffy me l’a volé alors que non. J’ai regretté d’être passé au côté obscur pour obtenir ce que je voulais… On m’a manipulé pendant cette période, car je croyais qu’ils allaient me donner ce que je voulais : de l’amour.

En grandissant et vieillissant, j'ai continué à avoir de nombreux problèmes de confiance tout au long de ma vie et il m’a fallu un certain temps pour véritablement m'ouvrir et embrasser quelqu'un, craignant d'être trahie ou blessée si je le faisais. J’ai fait souvent preuve d'hostilité envers ceux en qui je ne faisais pas confiance ou que je ne connaissais pas, mais d'une part, je faisais preuve d'une loyauté extrême envers ceux qui sont proches de moi et ceux qui prennent soin de moi.

Je suis devenue plus prudente et responsable, une autre version de moi-même. Une meilleure version. Je reconnais le danger de mon ancienne nature impulsive. J’ai développé un aspect plus mature, j’utilise ma connaissance de l'expiation et le frisson de tuer pour réhabiliter les tueurs qui ont besoin d'un but dans la vie ou s'arrêter avant de s'engager sur la voie du mal et du meurtre qui avait m’a presque détruite. Bien que j’ai assumé la responsabilité de ses tueurs en plus d'être l'ancre d'Angel pour l'empêcher d'aller trop loin, je me plaignais  fréquemment d’avoir une telle pression et  je préférais de beaucoup être celle "irresponsable" que j’étais autrefois.

Grâce à ma maturité, les tendances naturelles de promiscuité avec les hommes ont commencé à s'émousser légèrement. Après avoir bu avec des gars, je me suis rendu compte que je  ne couchais avec aucun d'entre eux et je ne pu m’empêcher de  dire avec légèreté que je  ne pouvais pas dire si je mûrissais ou si je m’habituais simplement à être riche. J’ai  également affiché des normes plus élevées envers moi-même dans les aventures d'un soir.On m’a dit que je n’étais pas aussi amusante que je l'étais auparavant, chose que j’ai répondu un peu sarcastiquement par "Il s'avère que j'ai mûri."

Je porte toujours un degré surprenant de dégoût de soi sur moi-même et une partie de moi croit que je mérite chaque mauvaise chose qui m'est arrivée malgré mon temps en prison et mes efforts pour me racheter. Je l’avais habituellement caché et réprimé avec une attitude désinvolte, presque insouciante. J’espère qu’un jour ça changera.